Durandal 2011 - Meilleure découverte, par Surtur

2011, c'est bientôt fini. L'occasion pour toute l'équipe de ComixHeroes de décerner nos traditionnels Durandals. Ainsi, pendant le reste du mois de décembre, nous vous présenterons nos meilleurs souvenirs culturels de l'année.

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Dans la rubrique Découvertes, chacun des membres de l'équipe pourra décerner un Durandal à une oeuvre qu'il juge méritante mais qui ne date pas de l'année 2011, s'excluant ainsi d'office de toutes les autres catégories.

Ma meilleure découverte de 2011, c'est sans aucun doute le roman American Gods, de Neil Gaiman (le Neil Gaiman bien connu des fans de comics, puisqu'il a officié sur Sandman et Marvel 1602), fort bien traduit en France par Michel Pagel et publié par J'ai lu.

Paru en 2001 (il y a 10 ans, mais terriblement actuel malgré tout), American Gods suit Ombre, un ex-tôlard qui, à peine sorti de prison, perd sa femme et, par la même occasion, tout espoir de retrouver une vie normale. C'est alors qu'entre dans sa vie le mystérieux Voyageur qui l'engage comme garçon de course et l'entraîne dans une voyage initiatique au travers du territoire américain. Très vite, Ombre va comprendre que Voyageur est bien plus qu'un simple arnaqueur, mais qu'il s'agit en réalité du dieu nordique Odin en quête d'alliés dans sa guerre contre les nouveaux dieux payens du peuple américain que sont la télévision, internet ou encore les péages d'auto-route.

Raconté comme ça, de façon succincte, je me doute que ça paraît vachement bizarre. Et comme je ne veux pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs, je ne peux en révéler plus. En revanche, rien ne m'empêche de vous dire que c'est hyper giga chouette. Déjà dans la forme : le style est efficace, l'action avance vite, et l'usage constant d'expressions typiquement populaires tranche agréablement avec le sérieux et le dramatique des thèmes abordés et les quelques relents d'Heroic Fantasy. Ensuite dans le fond : c'est très jouissif pour les amateurs de mythologies en tout genre (dont je fais partie) de voir tous ces dieux vieillissants tenter vainement de trouver leurs places dans le monde moderne. Même si le raccourci peur paraître un peu facile, ça a un petit côté Watchmen mais avec des dieux à la place des super-héros. Et en plus marrant.

Le reproche qu'on peut faire à American Gods, c'est au niveau de la conclusion de l'intrigue principale, qui, en comparaison avec le reste du bouquin, paraît un peu plate et rapide. Mais bon, vu que ça se présente comme un road movie sur papier, le plus important, c'est le chemin parcouru. On se laisse vraiment embarquer par cette histoire, on a peur pour les personnages, on rit et on est vachement ému par l'évolution du héros.

Alors, quand j'entends parler d'une adaptation en série TV par la chaîne américain HBO (déjà derrière celle de Game of Thrones), j'en salive d'avance. Et des centaines d'idées de fancast me viennent en tête. 

Comments

[costa-]

Mille fois d'accord avec ton choix, Surt'.
Un bouquin renversant que je range parmi mes préférés (au côté de 1984 et Fahrenheit 451)