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Un blog à propos des comics avec de vrais morceaux de super-héros dedans...
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21 décembre 2011

Dark-Durandal 2011 - Par Surtur

Pour la première fois dans toute l'histoire de ComixHeroes, chacun d'entre nous va se permettre de RÂLER contre un sujet qui nous a bien agacé pendant toute l'année, juste le temps d'un article.


Et comme moi, je suis un grand malade, un ouf, un guedin, un mec qui a pas peur de déclencher la polémique du siècle en m'attaquant à un foutu sujet de fond qui le fait grincer des dents depuis des mois, j'ai décidé de parler de la Seconde Guerre Mondiale dans l'Univers Marvel !!! (tintindin !!!)

alan_davis_the_marvels_project

 

Et quand je dis «univers marvel», j'entends l'univers 616, celui des séries principales qu'on suit tous tous les mois. Parce qu'il y a un truc qui me gonfle, un tic scénaristique stupide et injustifié qu'a initié Brubaker et que des auteurs tels que Bendis ont commit l'erreur d'adopter, c'est de toujours tout renvoyer à la seconde guerre mondiale ! Et ce, à grand renfort de flashbacks à outrance, qui plus est. Sur le principe, je n'ai rien contre, après tout, un personnage comme Captain America, par exemple, l'aurait vécu, alors il paraît normal d'y faire allusion de temps à autre. Mais là, c'est trop ! Il ne se passe pas un seul mois sans que l'une de nos revues ne contienne des révélations sur cette période (que ce soit dans Captain America, Avengers, Secret Avengers ou même Iron Fist il y a déjà quelques temps). C'est bien simple, relisez les numéros de Captain America parus ces dernières années, ils contiennent TOUS des scènes inédites se déroulant durant la guerre. Qui plus est, souvent accompagnées de monologues internes affreusement lourds et injustifiés qui nuisent considérablement à la lisibilité et au rythme. Sérieusement, est-ce qu'on a besoin de lire «La réalité, la possibilité réelle de la douleur, de la mort, d'une perte véritable, tout cela était traité par ce qu'on appelle aujourd'hui le ''déni''.» (sic) en plein milieu d'un épisode de Captain America ? Bon sang, on dirait un statut facebook de collégienne hystérique.

Outre le fait que c'est pas forcément très intéressant, que le concept est usé jusqu'à la corde, que c'est devenu tristement prévisible (oui, on le sait que Cap a déjà rencontré ce nouvel ennemi dans un château nazi en Europe des décennies plus tôt...), cela pose surtout de considérables problèmes de cohérence. Alors oui, on le sait que le temps ne se déroule pas de la même façon pour nous que pour les héros marvel, sinon, tous les personnages seraient des vieillards aujourd'hui. Mais tout de même, lorsque ça concerne une période déjà passée, on peut tâcher de rester logique. Tout porte à croire que, pour eux, la seconde guerre mondiale a duré 50 ans ! Il suffit de poser le problème de façon mathématique : Steve Rogers n'étant devenu Captain America qu'en 1941, et ayant disparu au plus tard début 1945, il n'a vécu que moins de quatre années du conflit. Quatre années, ce n'est pas suffisant pour vivre des centaines d'aventures aux quatre coins du globe, s'allier aux Invaders, aux Howlings Commandos, affronter des espions sur le territoire américains, puis Zemo en Europe, puis Crâne Rouge au Pôle Nord... Tout ça plus les temps de transport (Cap ne sait pas se téléporter, et l'aviation était ce qu'elle était à l'époque). Du coup, comme je n'aime pas me dire que les auteurs laissent sans vergogne des incohérences colossales dans leurs histoires, j'essaye de trouver de quelle façon ça aurait pu fonctionner, je me dis que Cap n'a peut-être tout simplement pas chômé, qu'il n'a pas arrêté de bouger pendant tout le conflit. Mais même cette jolie théorie est invalidée par certains flashbacks récents, où on le voit prendre du bon temps, être en convalescence, faire de la propagande ou fricoter avec des jeunes et charmantes filles en danger -dont il retrouvera systématiquement la nièce/petite fille tout aussi charmante et en danger une fois revenu au XXIème siècle-... Bref, il trouve quand même le moyen de glander ! Pour achever totalement un semblant de chronologie dans cette période, toutes ces histoires ou presque se termine sur une référence à la fin apparente de Cap en Antarctique (du style «deux semaines après ces évènements, je disparaissais en sauvant mon pays»), diable, le mois qui a précédé cet événement a dû être hyper chargé, quand même !

CaptainAmericaWhite_0_WraparoundCover

Naïf que je suis, je pensais que la seconde mort de Cap après Civil War, ainsi que sa résurrection, était la cause de ces flashbacks à répétition. C'est vrai qu'un petit renvoi aux origines du héros, ça faisait un bon chant du cygne. Mais maintenant, pourquoi on continue ? C'est bon, Cap est vivant, en pleine forme, plus ou moins marié, il a un job rémunéré pour la première fois depuis 40 ans... On pourrait peut-être arrêter de parler de ces quatre années de sa vie, non ? Si encore les flashbacks se diversifiaient un peu... Mais c'est constamment la même histoire qui se répète : Cap/Bucky est envoyé en mission quelque part dans le monde, là-bas, il rencontre une jeune et charmante autochtone qui n'a pas froid aux yeux mais Crâne Rouge/Zemo s'attaque à elle, Cap/Bucky sauve la fille mais des hommes de valeur y perdent la vie. De retour dans le présent, Cap/Bucky honore la mémoire de ses amis tombés (comment ces types font pour être aussi actifs en passant leur temps à fleurir des tombes ?!) et a des remords, mais heureusement, la fille/nièce/petite fille de l'autochtone maintenant décédée est là pour le réconforter. On se moque de qui ?!

Donc si comme moi, vous trouvez ridicule que Cap soit le Spider-man/Wolverine de la Seconde Guerre Mondiale, allez-y, exprimez vous, c'est le moment.

 

Voici qui clôt mes Durandals. C'est maintenant à mes coéquipiers de prendre le relais !

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Commentaires
J
Tu devrais peu être arrêter de lire les revues avec Captain america un moment.<br /> <br /> Moi ça ne me dérange pas ces flashbacks mais il faut dire que je ne suis pas régulièrement les revues.
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