Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
COMIXHEROES
COMIXHEROES
COMIXHEROES

Un blog à propos des comics avec de vrais morceaux de super-héros dedans...
Voir le profil de Laurent CHV sur le portail Canalblog

Publicité
Derniers commentaires
18 juillet 2018

#AntMan et la Guêpe : Antcredibles 2

Le premier Ant-Man avait souffert du départ d'Edgar Wright. Pas nécessairement sur le plan créatif, étant donné que quelques morceaux de son scénario ont été conservés. Mais ça a quand même causé pas mal de remous chez Marvel Studios et déclenché la colère des fans : jamais ils n'auraient le film de super-héros du réalisateur de la Blood and Ice Cream Trilogy. Et comme le film ne s'est jamais fait, il était forcément, dans l'esprit des spectateurs, que celui qu'on a eu.

Pourtant, Peyton Reed a réussi à proposer un divertissement riche en idées visuelles, qui mélange habilement les codes d'un film de braquage, l'humour d'une comédie avec Ben Stilleret les différents éléments du cahier des charges établis par Kevin Feige. Plus que ça, l'homme derrière Yes Man est parvenu à transformer un échec industriel annoncé en une réussite commerciale, qui a rapporté suffisamment pour mettre en chantier une suite.

Peyton Reed revient donc pour Ant-Man et la Guêpe, toujours avec Paul Rudd dans le rôle principal, mais aussi comme co-scénariste, épaulé cette fois par Chris McKenna ; à qui on doit, notamment Spider-Man : Homecoming et Jumanji : Bienvenue dans la jungle. C'est parti pour une dose de légèreté après les événements tragiques d'Avengers : Infinity War ! Mais est-ce vraiment le film que tout le monde attendait pour patienter jusqu'à la conclusion de 2019 ?

Par souci de simplicité, Kevin Feige a voulu faire en sorte que cette suite se déroule quelques jours avant l'attaque de Thanos : tout peut alors être cohérent pour un spectateur qui serait passé à côté de Avengers : Infinity War ; mais il faudra quand même le voir, les gars. Toujours est-il que l'on suit Scott Lang, assigné à résidence depuis la fin du troisième Captain America et qui fait toujours tout ce qu'il peut pour être un bon père. Une introduction drôle et tendre.

AntManWasp

Mais, spoiler alert, ce n'est pas encore uniquement avec ce genre d'intrigue que l'on peut construire un film de super-héros ; même si certains diront que Logan s'y essaye. Il faut alors ajouter une quête : Hope van Dyne et Hank Pym sont à la recherche de Janet, respectivement mère de la première et femme du second,, portée disparue dans un ersatz du Microverse. La bonne nouvelle pour le récit, c'est qu'ils vont avoir besoin de Scott Lang.

Paul Rudd enfile donc une nouvelle fois le costume d'Ant-Man, prêt à se battre, mais aussi à enchaîner les blagues qui font mouche. L'humour vient ponctuer l'action sans jamais véritablement la désamorcer et fonctionne assez bien. Il y a quelques ratés, mais il semble toujours à sa place, car il n'est jamais incohérent avec la caractérisation initiale des personnages. Scott Lang est un mec drôle, volontairement ou malgré lui, car c'est sa façon de gérer les crises surnaturelles.

C'est le scénario en lui-même qui va parfois se montrer décevant. Effectivement, ce sont les antagonistes qui vont nourrir l'action et, après le Vautour ou Thanos, il est décevant de retomber sur des méchants plus classiques. C'est dommage, car les motivations du Fantômesont extrêmement intéressantes et identifiables, mais elles sont amenées par des tunnels de dialogues explicatifs qui les rendent, au final, peu crédibles.

On peut aussi ajouter à cela que la physique quantique possède un atout indéniable : personne ne la comprend. Dès lors, les scénaristes peuvent balancer un ramassis de conneries absolu sans être emmerdés. Et le spectateur se retrouve perdu, comme Scott Lang, incapable de savoir si ce qu'on lui raconte est vrai. Ca rajoute du comique, mais ça laisse une impression désagréable, que le récit est mal construit. Certains éléments ne sont, de toute façon, pas suffisamment préparés.

Restent des idées visuelles vraiment sympathiques. On sent que Peyton Reed a un peu plus d'argent pour Ant-Man et la Guêpe et qu'il s'amuse avec des jeux de rétrécissements ou d'agrandissements. Si le film ne devait avoir qu'un point fort, ce serait celui-ci. Le gigantisme et l'infiniment petit au service de scènes impressionnantes ou drôles, ça fait toujours plaisir. Parce que ce qu'on aime dans ce film, c'est aussi de voir la réaction des personnages face au surnaturel.

Tout le monde sait que Scott est Ant-Man, mais personne, pas même lui, n'a vraiment conscience de tout ce que la science(-fiction) peut lui permettre de faire. Qu'il s'agisse de son meilleur ami, Luis, ou de sa fille, Cassie, il y a toujours une part d'amusement et de fascination dans leurs réactions. Ce sont les relations entre le héros et ces deux personnages - mais aussi la famille Pym - qu'on a envie de voir se développer, car elles constituent son univers, ce pourquoi il se bat.

Petit poke, par ailleurs, à Jimmy Woo, campé par Randall Park, dont le background en comics n'est même pas survolé, mais qui dégage un énorme capital sympathie. Il symbolise peut-être la dualité que le film n'a pas su transcender : Ant-Man et la Guêpe a voulu se prendre au sérieux, sans renoncer à son statut de comédie. Mais les blagues prennent du temps et empêchent parfois de bien développer les personnages ou l'intrigue.

 

Publicité
Commentaires
Publicité