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Un blog à propos des comics avec de vrais morceaux de super-héros dedans...
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16 novembre 2015

Centaur Chronicles : la grande interview (1)

 

Fantom of the Fair Marti

Moyenne

 

Comixheroes : Tout d'abord, Marti et Jean-Michel, pouvez-vous vous présenter : parcours, influences comics et expériences précédentes ?

Marti : Je suis tombé dans la bande dessinée quand j'étais tout petit. Le franco-belge avant tout (Tintin, Astérix, Spirou, Ric Hochet...) puis rapidement les revues de superhéros publiées en France, du petit au grand format, du noir et blanc aux magazines couleurs. Bref Strange et ses petits frères, puis ont suivi les mangas.
Parallèlement à ces lectures, j'ai toujours dessiné avec le profond espoir de pouvoir un jour illustrer moi aussi ces merveilleux personnages qui ont bercé mon enfance. Mais la vie faisant, j'ai choisi d'avoir un emploi stable et une sécurité financière pour ma famille plutôt que de me lancer corps et âme dans une carrière ô combien aléatoire d'illustrateur. Sans compter qu'il faut aussi arriver à un certain niveau d'exigence que je n'avais tout simplement pas atteint. Mais jamais au grand jamais, je n'ai lâché mon crayon.
Au fil des ans j'ai peaufiné mon style. Puis j'ai commencé à faire des concours de BD. La première a avoir été publiée fut une petite histoire dans un manga « français » sur le thème des Dragons aux éditions Tonkam. Ensuite j'ai rencontré Laurent Arthaud et nous nous sommes lancés dans l'aventure d'Hoplitéa, un comics (dont 4 numéros furent publiés par Aelement comics) faisant la part belle à un univers super-héroïque européen. C'est sur ce comics que j'ai réellement fait mes armes au fil des épisodes.
Mes influences sont nombreuses, mes premiers maîtres furent chronologiquement John Byrne et George Pérez, actuellement j'admire Olivier Coipel et Stuart Immonen. Mais bon, je n'oublie pas Jim Lee, Alan Davis, Arthur Adams, Frank Quitely, Alex Ross... C'est sans fin, il y a trop de talents à travers le monde.

Jean-Michel : Mon parcours est assez atypique dans le monde de la bande dessinée puisque mes activités d’historien des super-héros en France et de scénariste de comics sont assez récentes. Ce sont des activités que je réalise en plus d’une activité salariale qui occupe le plus clair de mon temps avec ma vie familiale.

J’ai quasiment toujours lu et collectionné des comics (depuis mes 8 ans) avec d’autres bandes dessinées plus classiques (franco-belge). Je suis également un lecteur assidu de littérature de genre (heroic fantasy, science-fiction, horreur, polar, etc.) ainsi qu’un joueur de jeux de rôles sur les mêmes thèmes (et également de super-héros).

Mes influences sont donc les bandes dessinées de super-héros publiées par Lug dans les années soixante-dix et quatre-vingt, ainsi que celles des éditeurs Sagédition et Artima - Arédit. Donc, le début du Silver Age avec au départ une préférence pour Marvel qui a basculé petit à petit vers DC Comics et les éditeurs un peu plus indépendants.

Je n’ai jamais été très extraverti sur mes passions que je partageais avec quelques amis d’enfance. C’est au travers des forums internet que ma passion a pris un tour un peu plus public, notamment au travers du forum Pimpf.

J’ai publié quelques articles dans le fanzine éponyme, le premier il y a plus de 10 ans ! J’ai ensuite aidé Didier Charnay du fanzine Oméga à relancer sa publication avec des dossiers sur les publications québécoises de super-héros puis déjà des dossiers sur Centaur Publications !

J’ai ensuite publié Continuum, un fanzine sur les débuts des super-héros en France dans les années quarante et qui m’a mis en contact avec quelques personnalités du milieu du comics, dont Xavier Fournier, actuellement rédacteur en chef de Comic Box.

Xavier m’a alors proposé d’animer une rubrique hebdomadaire sur le site du magazine. Cela fait donc 7 ans que j’anime (avec quelques interruptions) French Collection qui traite de la publication française des histoires de super-héros et qui a dépassé la 280e livraison.
Une version augmentée et raisonnée des 81 premières chroniques va être publiée sous forme de livre à la fin de l’année aux éditions Néofelis.
Si vous passez par Angoulême fin janvier, passez nous voir sur leur stand où je dédicacerai.

J’ai aussi participé à d’autres projets plus ponctuels comme des conférences universitaires avec Le bulletin des amis du Roman Populaire (Le Rocambole), des articles pour les publications d’Organic Comix, ainsi que pour le Fawcett Collectors of America (FCA) qui paraît au sein du prozine Alter Ego de Roy Thomas chez Tomorrow Publishing et même une nouvelle pour l’anthologie Les Compagnons de l’ombre de Jean-Marc Lofficier chez Rivière Blanche.

Et bien sûr en ce moment, je porte le projet Centaur Chronicles avec toute l’équipe artistique, Marti, Reed Man et Jean-Marie Minguez.Fantom of the Fair

Comixheroes : Comment s'est faite votre rencontre ?

Jean-Michel : Lorsque Fred Grivaud a décidé de se retirer du projet Centaur Chronicles, j’ai commencé à chercher un autre artiste pour le projet.
J’ai regardé pas mal de dessins sur internet et j’ai trouvé une pin-up que Marti avait faite pour The Formidables de Chris Malgrain.
Je connaissais déjà le trait de Marti au travers de son travail sur Hoplitea et j’ai trouvé que son style avait fortement évolué depuis, et qu’il correspondait parfaitement à ce que je recherchais pour le projet.

Je l’ai contacté via son blog et je lui ai présenté le projet et sa première réponse a été négative au regard du nombre d’épisode et des dates de publications prévues. Je lui ai tout de même envoyé le pitch du projet et il m’a renvoyé une première illustration d’Amazing Man.
Nous avons convenu de nous voir pendant la Paris Comics Expo 2014 et nous avons de nouveau discuté du projet. Marti a de nouveau réalisé des illustrations des personnages Centaur.

Après avoir discuté du projet et de son timing que j’ai proposé d’adapter à ses contraintes, il a accepté d’être l’artiste principal du projet à mon plus grand plaisir.

Marti : JM a tout dit. :)

Comixheroes : Quel a été votre premier contact avec Centaur Publishing ?

Marti : Pour moi, mon premier contact fut avec le comics The Protectors de l'éditeur Malibu qui raconte les nouvelles aventures de quelques personnages de Centaur Comics de nos jours. Toujours friand de nouveaux univers j'ai donc découvert des personnages comme Man Of War, Airman, NightMask (nouveau nom de Masked Marvel) et Gravestone (nouveau personnage inspiré de Fantom of the Fair). Bref, un premier aperçu intéressant, même si au niveau dessins, ce n'était pas trop à la hauteur. Autre contact avec cet univers, j'ai réalisé un relooking de la Blue Lady pour le site Project Rooftop
(http://www.tencentticker.com/projectrooftop/2013/05/13/retrofix-patrice-martinez-the-blue-lady/)
sans savoir à l'époque qu'elle faisait partie des personnages de Centaur. Je ne connaissais pas encore les épisodes originaux de Centaur Publishing. C'est JM Ferragatti qui me les a fait découvrir.

Jean-Michel : Assez bizarrement, en ce qui me concerne, par leur version française. J’ai découvert les personnages dans leurs publications françaises des années quarante aux Editions Mondiales et dans le fanzine Golden Color d’Eric Vignolles.
Deux sources qui m’ont été révélées par mon ami Claude Eloy, propriétaire à l’époque de la défunte librairie Dans la gueule du loup près de chez moi.

A partir de ce moment, j’ai essayé de trouver les correspondances avec les épisodes américains en m’appuyant sur des sources diverses comme The Photo-Journal Guide to Comic Books d’Ernst & Mary Gerber, l’ancêtre du Digital Comic Museum et les rééditions chez AC Comics.

J’ai ensuite acheté l’intégrale des épisodes chez Malibu dont notamment The Protectors. Je suis vraiment tombé sous le charme des personnages même si leur version moderne m’a un peu déçu. Ce qui était censé être la mini-série de 6 numéros était vraiment brillant. Les nouveaux designs des costumes de Mighty Man & Eternal Man sont vraiment de toute beauté. L’explication des origines de The Eye est aussi intéressante. La nôtre sera très différente. Mais la suite s’est à mon sens dégradée.

Il faut dire qu’à l’époque, les sources sur Centaur étaient très parcellaires et l’équipe éditoriale a manqué pas mal de choses sur les personnages.

Fantom of the Fair Massimo

La suite demain !

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