Sup'Héros Challenge - Le Siècle des Lumières

Salut lecteurs et lectrices,

Comme vous l'avez sans doute remarqué, pour des raisons personnelles j'ai pris un peu de vacances hors de ComixHeroes. Je suis quand même ce que font mes collègues, et je profite de cet article pour féliciter mes collègues qui font du bon boulot. 

Mais de mon côté, ce n'est pas une info que je vais poster. Juste une participation au Sup'Héros Challenge. La mienne. Dans la catégorie "fan-cast". Je vais vous présenter le synopsis d'un film qui réunit Mikros et Photonik dans une version moderne, adaptée au vingt-et-unième siècle, dans la lignée de ce que fait Marvel Studios. Ca pourrait même être la première pierre d'un Univers Cinématographique Français 

Bonne lecture !

Sup'Héros - Le Siècle des Lumières

Mike Ross, escrimeur d’un assez haut niveau s’est blessé avant de pouvoir participer aux Jeux Olympiques de Pékin, en 2008. Autodidacte, il s’est tourné vers la science pour trouver un moyen de se réparer et de reconstruire sa carrière. En attendant de trouver une solution, il intègre la prestigieuse université d’Harvard et y fait la connaissance de la charmante Priscilla Conway.

Un soir d’octobre 2013, alors qu’il avait rendez-vous avec cette dernière, elle part plus tôt, invitée par un certain Raoul de Roquemaure, Français, en visite aux Etats-Unis. L’homme reste alors seul dans son laboratoire, pleurant la gloire qu’il n’aura jamais, noyant son chagrin et son ego dans un mélange d’alcool et de drogues qu’il a lui-même conçues. C’est alors qu’arrive une escouade de Svizz, des extraterrestres semblables à des insectes. Ils veulent le capturer. Un être humain aussi bon sur un plan physique que mental est sans doute le meilleur cobaye qu’ils pourraient trouver sur un court laps de temps. Evidemment, Mike n’y croit pas, pensant d’abord à une blague de ses collègues avant de se rappeler que ses collègues ne l’apprécient pas, et que de toute façon très peu ont un sens de l’humour. Il suppose donc qu’il subit un effet secondaire des substances qu’il a consommées. Il feinte une envie de se défendre mais se laisse emmener.

Six mois plus tard, le monde croit que Ross est mort d’une overdose. Mais Priscilla connait la vérité grâce aux caméras de surveillance de son laboratoire. Le gouvernement des Etats-Unis ne souhaitant pas ébruiter l’affaire pour éviter la panique que pourrait déclencher un premier contact avec les extraterrestres, choisit de ne pas l’écouter. Elle rejoint en France, Raoul, à la tête du projet EPSILON, une organisation clandestine qui a pour but de protéger le monde des phénomènes paranormaux. Afin d’y parvenir, ils rassemblent des objets légendaires tels que l’Arc Blanc, des scientifiques et des volontaires pour construire et de tester des armes capables de rivaliser avec une technologie étrangère à la Terre.

Taddeus Tenterhook, étudiant d’Harvard, solitaire et passionné de super-héros avait compris que les circonstances de la disparition de son professeur étaient beaucoup plus étranges qu’il n’y paraissait. N’ayant de toute façon aucun autre but et personne à laisser derrière lui, il a suivi Conway au sein du projet Epsilon et travaille aujourd’hui aux côtés du Docteur Ziegel sur le Lumitron, une arme transformant les photons en laser, encore à l’état de prototype. 

Le Quartier Général du Projet Epsilon est attaqué par un homme en combinaison violette, évoquant un insecte. Il s’appelle Mikros, peut changer de taille et voler. Personne n’est encore préparé à l’affronter, et il fait exploser le Lumitron sur lequel Taddeus était en train de faire des tests. Le laissant pour mort, il repousse Maxime Nogard, mercenaire de Roquemaure et s’enfuit. 

Tenterhook se relève des débris du Lumitron entouré d’une armure lumineuse et s’envole à la poursuite de l’homme-insecte. Conway et Ziegel sont sous le choc, Roquemaure contacte les médias, s’attendant à quelque chose de grandiose, de titanesque, et tente de les suivre – au sol. Le mercenaire a l’air de savoir ce qu’il doit faire.

L’étudiant a retrouvé Mikros : il est sur le point d’entrer dans un vaisseau Svizz, en orbite au-dessus de la Tour Eiffel. Le combat commence. Ce n’est pas qu’une simple lutte, c’est un véritable choc des Titans, et Taddeus comprend qu’il est en train d’affronter Mike Ross, à qui les extraterrestres ont semble-t-il lavé le cerveau en lui donnant des pouvoirs. Quelque chose au plus profond de l’âme de celui-ci essaie de le faire réagir, de le forcer à se battre contre les modifications apportées à son esprit. Les deux « héros » pénètrent ensemble à bord du vaisseau, interrompant une communication entre un Svizz et Rexor, à l’autre bout de l’univers.

L’extraterrestre leur confit qu’il ne pensait pas l’humanité et leur libre-arbitre aussi coriaces, même si lui et les siens ne sont venus sur Terre qu’en suivant les traces d’un autre voyageur spatio-temporel. Mais après plusieurs expériences sur des habitants de cette planète, il est temps de l’annexer définitivement en utilisant un rayon Psi, équivalent ténébreux du Lumitron. Enclenchée, la vague d’énergie a le temps de toucher Roquemaure avant que Mikros et son allié ne détruisent la console du vaisseau. Conscients qu’il sera dur de les vaincre, les Svizz lâchent un robot sur Paris pour les pousser à sortir du vaisseau et pouvoir prendre la fuite.

Observés par les parisiens – dont Jean-Yves Mitton qui les prendra en photos avec un smartphone pour les envoyer sur un réseau social avec le hashtag #SupHéros – , Mikros et son ami que la télévision, les journalistes et Internet baptiseront Photoniik mettent ce Gondolier Noir hors d’état de nuire tout en protégeant au mieux les citoyens. Alors que l’ordre semble rétabli, une flèche est tirée. Elle se plante dans le vaisseau qui s’apprêtait à quitter l’atmosphère et le fait exploser.

La légende dit que lorsque la Tyrannie sera trop grande et qu’il sera le dernier espoir de l’humanité pour faire ce qui est nécessaire, l’Elu deviendra l’Archer Blanc et ne disparaitra que lorsque la paix reviendra. Le mercenaire ne savait pas s’il était ou non le héros de la légende, mais il a pris l’arc et fait ce qui était nécessaire pour protéger la Terre Il s’en va, et pourtant paix n’est pas prête de revenir.

Suite à cet évènement, le projet Epsilon devient une division officielle du gouvernement de l’Union Européenne, faisant regretter aux Etats-Unis de ne pas avoir écouté Priscilla Conway et offrant un peu plus de pouvoir à Raoul de Roquemaure, qui conserve la même composition pour son équipe de travail, les Sup’Héros en moins, bien qu’il les garde à l’œil.

Photonik et Mikros sont acclamés. Ils ont sauvé Paris, la France et le monde. Ils sont les premiers Sup’Héros de ce siècle, des Lumières. Mais pourtant leur travail ne fait que commencer. Mike n’était pas le premier cobaye des Svizz et ils ignorent encore les répercussions qu’auront leur arrivée et l’explosion d’un vaisseau extraterrestre sur la façon de penser du reste du monde. Ils vont devoir nettoyer. Mais ce n’est pas tout. Si les Svizz ont réussi à atteindre la Terre, d’autres y arriveront. Mikros et Photonik se séparent, conscients qu’un jour ils devront à nouveau faire équipe pour prouver à leurs ennemis venus d’ailleurs que ce monde est protégé.

FIN.

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Sup’Héros – Le Siècle des Lumières

Ecrit par : Maxime Saint Michel.

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Scène post-générique.

Base d’Epsilon, bureau de Raoul de Roquemaure.

Raoul, devenu Comte de Monségur discute avec le Docteur Ziegel, lui demandant dans un premier temps ce qu’il pense de Priscilla Conway. Puis il revient aux choses sérieuses, fixant le corps inerte du Gondolier Noir. Il n’a pas confiance en Mikros, Photonik ou l’Archer Blanc. Il veut ses propres Sup’Héros, une Fantask Force.

Le Docteur sort. Les yeux du comte brillent de la même lueur que le rayon Psi.

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Avant de passer à la distribution, je tiens à préciser que j'aimerais beaucoup écrire complètement ce film et que j'ai des idées à long terme pour des suites sur l'ensemble de l'univers Mitton, au cinéma comme à la télé.

Mike Ross est l’un des personnages principaux du film. Athlète, il est très attaché aux valeurs comme l’honneur, liées à l’Escrime qu’il pratique depuis son adolescence. Egalement scientifique, il raisonne rapidement et a une logique implacable. Erudit, au-dessus de la masse des autres êtres humains, il est sans doute le plus égocentrique d’entre eux, ce qui explique sa peur, à l’approche de la quarantaine, de ne pas encore être médaillé olympique. Alexandre Astier est un des premiers scénaristes à avoir construit une histoire à travers un programme court, et a prouvé dans Kaamelott qu’il est un acteur complet. S’étant déjà donné des rôles de gens autoritaires et naturellement brillants – celui du Roi Arthur, celui de Jean-Sébastien Bach dans sa pièce Que ma joie demeure, ou même l’ergothérapeute qu’il incarne dans David et Madame Hansen –, il est capable de jouer aussi bien le drame que la comédie et est sans doute l’homme le mieux adapté pour jouer Mikros, le premier Sup’Héros, qui dans une forme de quête de rédemption pour arrêter les Svizz, évoluant aux côtés de Photonik.

L’autre protagoniste majeur de ce film n’est autre que Taddeus Tenterhook, ce geek solitaire éprouve une certaine admiration envers le Professeur Ross pour les raisons évoquées précédemment, s’identifiant à lui ou au moins le prenant pour modèle. Avec très peu d’amis, il n’a jamais eu d’autres ambitions dans la vie que de réussir ses études pour devenir quelqu’un de bien mais reste au plus profond de lui un passionné de science-fiction et d’histoires de super-héros. Contre toute attente, après la disparition de Mike, il a une chance d’écrire l’histoire lui-même, et de la centrer sur lui. Ses capacités intellectuelles lui permettent d’intégrer le projet EPSILON et à terme il devient un Sup’Héros qui devra apprendre à contrôler ses pouvoirs tout en sauvant le monde. Jeune comédien issu d’Internet, Florent Bernard a commencé comme figurant dans NerdZ avant de suivre les créateurs dans Le Golden Show / Golden Short et de rejoindre le Golden Moustache Force vive de la scène 2.0, second rôle dans Le Visiteur du Futur, il n’est pas un « beau gosse » ni un « acteur connu » et son physique peut correspondre à celui de l’homme qui devient Photonik. Ce ne serait pas vraiment son premier rôle de super-héros puisqu’il a déjà joué celui de Cyclops dans le sketch The Superhero Hangover qu’il avait lui-même écrit avec le collectif Suricate. Comme Astier, son atout majeur est de savoir jouer sur le tableau de l’humour comme sur celui de la tristesse. De plus, voir ces deux-là partager la tête d’affiche a un aspect symbolique concernant l’évolution de la fiction et relève du fantasme.

J’ai pris une certaine liberté concernant Priscilla Conway. Elle n’a pas de pouvoirs mais n’en reste pas moins l’Héroïne du film. Une femme brillante, au caractère dur, parfois même drôle. Une « strong woman » comme on dit dans les séries ou les films des pays anglophones. Audrey Fleurot, déjà vue aux côtés d’Alexandre Astier dans Kaamelott ou Pop Redemption, à l’affiche de comédies comme Les Reines du Ring mais aussi de la série sombre de Canal+, Engrenages, est l’une des meilleures actrices françaises actuelles. En plus, elle est rousse. Elle serait donc parfaite dans le rôle de celle qui dans ce film n’est pas (encore) Saltarella mais qui est assurément un élément clef : sans elle, Mike Ross ne serait sans doute pas resté dans son laboratoire le soir de l’attaque des Svizz, Taddeus ne l’aurait pas rejoint le projet EPSILON et son directeur n’aurait peut-être même pas pensé à enquêter sur les Svizz. Aucun Rassemblement n’aurait été possible. Le monde n’aurait pas été sauvé. 

D’ailleurs, Raoul de Roquemaure, directeur du fameux projet EPSILON aurait sûrement été dans une autre vie, un criminel, le meilleur de tous, sûrement à la tête d’un réseau s’étendant sur toute l’Europe. Mais transposé au vingt-et-unième siècle, il réussit à mener à bien ses plans tout en restant plus ou moins dans la loi. Bien que son organisation soit clandestine, aucune autorité ne peut légalement le stopper, le monde n’ayant encore jamais fait face officiellement à des menaces paranormales. Mais quoi qu’il en dise, il n’a pas pour ambition de protéger les gens. Ce qui l’intéresse réellement, c’est le Pouvoir. Et plus largement l’obtention de superpouvoirs. C’est en ça que la fin du film le rend terrifiant, puisqu’il se voie attribuer les deux. Nul doute que dans une des suites potentielles on reverra le Comte de Monségur, peut-être même sous le titre de Lord Psi. Antoine De Caunes, l’homme qui a marqué toute une génération et qui continue de marquer la mienne, qui a récemment tenu – dans le cadre d’un sketch, avec Samuel « Nick Fury, Mace Windu, le black de Pulp Fiction, le méchant d’Incassable » Jackson – le rôle de Capitaine France / Super-Dupont, serait parfait pour incarner ce personnage ambigu, pas foncièrement maléfique mais avec un ego profondément démesuré. 

Si le présentateur phare de Canal +, de par son âge, n’a émergé que dans les années 80-90, on ne présente en revanche plus Michel Galabru, acteur fétiche de Jean Girault, compagnon de jeu de Louis De Funès qu’il a accompagné dans tous Les Gendarmes, dans L’Avare ou encore dans Le petit baigneur de Les Branqugnols. Il a traversé les époques en venant se greffer à d’autres bandes, plus ou moins talentueuses, mais une chose est sûre, c’est qu’il est aujourd’hui un trésor national, malheureusement sous-exploité. L’avoir, lui qui a interprété le papy résistant dans le film de super-héros français le plus connu, pour le rôle de l’excentrique Docteur Ziegel serait inespéré. Ce personnage est beaucoup plus qu’un simple vieillard qui construit le Lumitron et donne ses pouvoirs à Photonik. Il est la part de de lumière du projet EPSILON qui pourra stopper Raoul si quelque chose tourne mal. C’est un visionnaire, l’homme du passé, qui construit le futur. 

Maxime Nogard est le seul personnage créé spécialement pour les besoins du film. Avec toutes les références à Epsilon, Cosmo  et même Kronos que j’ai glissées dans le synopsis et que je glisserais dans le scénario s’il était réellement à écrire, je trouvais dommage de ne pas avoir L’Archer Blanc, surtout que par la prophétie qui entoure son arme, il est sans doute le Héros le plus adaptable à l’univers de Mikros et Photonik. Sa simple existence montre l’effet qu’a la présence de Sup’Héros dans le monde réel. Si le film fonctionne, on pourrait faire une série télé autour de lui, qui développerait l’univers, présenterait la Fantask Force et serait liée aux potentielles suites de ce film. C’est pour moi Jean-Hugues Anglade, héros de Braquo qui serait le mieux qualifié pour le jouer. Je vois Maxime comme un mercenaire au passé sombre, avec énormément de sang sur les mains, mais qui n’a jamais abandonné de profonds idéaux de justice. Même s’il apparait dans un premier temps comme le simple soldat de Raoul, il est beaucoup plus que ça, et fera n’importe quoi pour défendre sa cause. C’est ce qui le rend digne de l’Arc Blanc.