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19 décembre 2011

Durandal 2011 - Meilleure série TV, par Surtur

2011, c'est bientôt fini. L'occasion pour toute l'équipe de ComixHeroes de décerner nos traditionnels Durandals. Ainsi, pendant le reste du mois de décembre, nous vous présenterons nos meilleurs souvenirs culturels de l'année.


Je vous le dis tout le temps : je suis un gros consommateur de séries TV. Je trouve que c'est un merveilleux format, qui permet aujourd'hui aussi bien de nous faire ressentir les émotions intenses d'habitude réservées au cinéma que de nous donner envie de totalement connaître un personnage, phénomène plutôt usuelle à la littérature classique. Et dans ce domaine, l'année 2011 a été un peu particulière, puisque privés de géants tels que Lost ou 24, ils nous a fallut nous trouver de nouvelles références qui nous tiendrai en haleine pendant des mois, fans boulimiques que nous sommes. En ce qui me concerne, si j'ai adoré Misfits, Doctor Who, Game of Thrones ou encore Once Upon a Time, c'est The Good Wife qui arrive en tête de mon classement de l'année.

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 The Good Wife est une série télévisée américaine créée l'année dernière par Robert et Michelle King et produite par Tony et Ridley Scott et dont les deux premières saisons furent diffusées récemment en France sur M6. Sur un ton résolument dramatique, la série se présente sous la forme d'un casual judiciaire (comprenez que chaque épisode raconte une affaire dans son intégralité tout en poursuivant l'intrigue principale au second plan) qui suit Alicia Florrick, incarnée par la comédienne Julianna Margulies, épouse de l'ancien procureur général de Chicago Peter Florrick, incarné par l'excellent Chris Noth, quelques mois après que ce dernier ait été destitué de ses fonctions et emprisonné pour avoir détourné des fonds publiques pour payer les services d'une prostituée. Contrainte de pourvoir seule aux besoins de ses enfants, Alicia doit reprendre sa carrière d'avocate là où elle l'avait laissé en rejoignant le cabinet Lockhart & Gardner où elle devra faire ses preuves si elle veut faire oublier les tribulations de son mari.

Autant le dire, à la base, ça ne m'inspirait pas. Déjà parce que moi, les séries judiciaires, en temps normal, ça m'ennuie au plus haut point. Ensuite, j'ai beau toujours m'efforcer d'être ouvert d'esprit, je dois avouer avoir un peu de mal à m'identifier à la figure pourtant classique de la femme bafouée. Ajouter à cela un rythme très différent de ce dont on a l'habitude dans une série américaine (plus de bla-bla et de scènes intimistes que d'effets de manche et d'explosions), et on se retrouve avec une série qui semble hurler «Uniquement destiné aux intellos qui aiment se faire mousser en société en regardant un programme ennuyeux et incompréhensible». Heureusement, il n'en est rien.

D'ailleurs, les qualités de The Good Wife crèvent les yeux dès les tout premiers épisodes : réalisation et jeu d'acteur impeccables (aucun comédien n'est en reste, le casting est tout simplement parfait), dialogues fluides et justes et surtout scenario d'une incroyable habileté. Plutôt que de montrer systématiquement de pauvres innocents accusés à tort de crimes affreux et défendus par de vaillants juristes idéalistes, la série met l'accent sur les stratégies des avocats parfois à la limite de la moralité ainsi que sur les enjeux politiques et économiques de certaines affaires. Rien n'arrive jamais par hasard et on se prend très vite au jeu des manigances et des guerres froides internes, que ce soit au sein du bureau du procureur ou des différents cabinets d'avocats. Cela ne serait pas possible sans une construction scénaristique très complexe et particulièrement bien calculée qui demande tout de même une certaine concentration et un peu de jugeote de la part du spectateur pour être pleinement appréciée.

L'autre grande force de The Good Wife, c'est la capacité des scénaristes et des comédiens à retranscrire les émotions et les personnalités des différents protagonistes avec une incroyable authenticité. On y croit vraiment et c'est ça qui fait qu'on ne peut que devenir accro au bout de quelques épisodes, car lorsqu'un personnage est réaliste, que ses actes sont cohérents avec ce qu'il est, on est forcé de s'y attacher, mais si c'est un salaud. Et pour ça, bien que les plus fortes figures de la série soient des femmes, les quatre personnages masculins principaux du show sont brillants de saloperie. Que ce soit Peter et sa tentative perdue d'avance de rédemption, Will et son manque d'éthique, Cary et son ambition dévorante et surtout le géniallissime, drôle, charismatique, immonde et touchant Eli Gold, qui mériterait très largement une série pour lui tout seul.

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Bref, The Good Wife, c'est de la bonne came, et j'attends avec une grande impatience la troisième saison. 

 

 

 

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