Le mois de juin 2005 a été plaisant pour les fans de comics français qui ont pu voir sortir à quelques jours d'intervalle les très bons Sin City et Batman Begins, deux films emprunts de l'esprit de Frank Miller. Ou plutôt, dans le cas du premier, du pur Frank Miller directement transposé à l'écran.

Cette série de comics en noir et blanc de l'ancien auteur de Batman et Daredevil est apparue pour la première fois dans l'anthologie des 5 ans de l'éditeur Dark Horse, un des piliers indépendants des comics, en 1991, et continuera dans Dark Horse Presents jusqu'en 1992, avec un total de 13 épisodes qui formeront la première mini-série Sin City.

Dans la ville de Basin City où règnent la corruption et la violence, chaque mini-série suit un ou plusieurs personnages au cours dans une de leurs histoires où les fins heureuses sont rares et le sang abonde. L'hémoglobine est d'ailleurs mise en avant dans le traitement graphique particulier appliqué par Frank Miller : le dessin est dans un noir et blanc très tranché, sans nuances de gris, avec parfois quelques couleurs qui contrastent avec cet univers binaire. On aurait pu penser qu'une BD de ce genre était inadaptable, mais Frank Miller s'est associé avec Robert Rodriguez (Une Nuit En Enfer) pour co-réaliser le film en transposant le contenu des vignettes pour se rapprocher au plus près du dessin. Un tournage sur fond vert avec beaucoup d'effets spéciaux pour un film ambitieux et très original graphiquement, avec des acteurs de gros calibre qui incarnent vraiment les personnages : Bruce Willis, Mickey Rourke, Benicio Del Toro, Rosario Dawnson, Rutger Hauer...

Le succès est là, et la suite est tellement vite lancée qu'un second film est annoncé pour l'année 2006 (mais il se fait attendre et sortira finalement l'an prochain). Mais Hollywood a déjà récupéré l'ambitieuse mise en scène et l'appliquera notamment à 300, Watchmen et The Spirit.

Etonnamment, il n'y a plus eu de nouvelles histoires de Sin City depuis L'enfer en retour, qui date déjà de 2000. Depuis, Frank Miller a sorti quelques comics (DK2, All-Star Batman, Holy Terror), mais a surtout tenté l'aventure cinématographique en solo en adaptant à sa sauce le Spirit de Will Eisner, un échec critique et commercial.

Judas Priest est un groupe de Heavy Metal formé en 1969, dont le style a beaucoup évolué en quatre décennies et influencé de nombreux groupes tant musicalement que visuellement. Résumer une si longue carrière en quelques lignes serait bien dur, donc je vais rentrer dans le vif du sujet.

En 1986, le groupe bénéficie d'un succès commercial immense grâce à des tournées dont le pic est celle qui suivra l'album Turbo, dans lequel la musique de la formation se remplit de sons de synthétiseurs à la mode de l'époque au détriment de la complexité habituelle. C'est donc un album très calibré qui sort (et souvent cité comme LA référence en matière d'albums commerciaux), et deux ans plus tard, l'album Ram It Down prend la relève avec un ton un peu plus dur mais toujours dans la continuité de Turbo, et sera quelque peu effacé des mémoires par son successeur de 1990, le célèbre Painkiller.

Mais pourtant, certains fans n'ont pas oublié le morceau-fleuve de Ram It Down, à savoir Blood Red Skies, une power ballad que le groupe finira par réintégrer dans ses concerts lors de la tournée Epitaph de 2011. Et parmi ces fans, Count Redenvarg a choisi de lier cet univers à celui de Frank Miller pour un mélange très réussi que je vous laisse découvrir.

Mercredi musical en comics : Sin City

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