X-men : First Class, par Surtur

X-men : First Class (ou X-men : Le Commencement) est sorti en salle partout en France mercredi dernier. Je n'attendais pas ce film, et pour cause : bien que jadmets certaines qualités à X-men Origins : Wolverine (il y avait tout de même de bonnes scènes), j'étais de ceux qui avait fait leur deuil de la franchise X-men au cinéma. J'avais tort, le X-men de Matthew Vaughn est une tuerie qui renvoie aux meilleurs moments des deux premiers films de la saga. C'est reparti pour un tour.

Tout d'abord, je me dois de préciser que je ne suis pas un grand fan de l'univers des mutants sur papier (je suis plutôt Vengeurs). Pourtant, c'est la découverte des deux premiers films X-men aux alentours de 2003 qui m'a permi de prendre conscience que les super-héros, c'était définitivement mon truc. Pour vous donner une idée, à l'époque, j'avais 9 ans. Et autant le dire clairement : en regardant ce nouvel opus, dans mon fauteuil, j'avais 9 ans à nouveau.

L'histoire en bref : Charles Xavier est télépathe depuis son plus jeune âge. Il sait qu'il est un mutant, mais est encore convaincu que lui et sa protégée Raven (la future Mystique) sont les seuls dans ce cas jusqu'au jour où l'agent de la CIA Moira McTaggert vient soliciter son aide pour contrer les projets du Club des Damnés, une alliance de mutants supprématistes. Xavier, au côté d'un Erik Lensherr ivre de vengeance envers ses anciens tortionnaires nazis, se retrouve alors à la tête de la division mutante du gouvernement américain.

Comme un peu tout le monde (je pense), j'ai d'abord eu le réflex de mettre à l'épreuve la canonicité de ce préquel. OUI, il y a des petites incohérences : ainsi, la scènes d'ouverture de X-men 3, certains détails de X2 et la quasi-totalité de X-men Origins : Wolverine sont bons pour la poubelle. Mais NON, on en a rien à carrer, tout simplement parce que c'est un bon, très bon, film. Au-delà du simple film de super-héros, on a là droit à un incroyable coktail d'action, d'humour, de drame, d'inventivité, de refléxion, de fantastique... En clair : du très grand X-men.

Il faut dire que comme pour Kick-Ass, Vaughn prouve qu'il aime vraiment les comics de super-héros, même si on avait fini par en douter à travers certaines de ses déclarations. Il a réussi à mélanger tout ce qu'il y a de suprémement cool dans les groupes d'individus hétéroclites à super-pouvoirs avec le côté fun et joussif des plus grands classiques du cinéma d'action. Voir évoluer un jeune Magneto façon James Bond est, pour le coup, un bonheur totalement inattendu. Et c'est aussi là que le film est balèze : il surprend. Si le simple fait de faire un film de super-héros dans les années 60 est déjà audacieux, certains passages sont si biens rendus que je me suis étonné moi-même à être réellement touché par ce que vivaient les personnages (je n'aurai jamais cru, par exemple, que la première utilisation du Cerebro ou le premier vol du X-jet m'émouvraient autant). Cela s'explique par une écriture et une réalisation à la fois originales et rigoureusement efficaces, le tout habilement souligné par une BO ahurissante. On a vraiment envie de voir les héros parvenir à leurs fins et on veut croire à la rédemption pourtant forcément impossible d'Erick.

Comme j'en ai déjà écrit une couche (le mieux étant comme toujours que vous vous fassiez votre propre opinion), j'ajouterai juste que parvenir à faire qu'on s'identifie à des personnages pourtant à l'origine aussi froid et ambigu que Xavier, Magneto ou Mystique, c'est déjà une preuve que ce X-men : First Class est une vraie réussite et, je l'espère, le point de départ de nouvelles merveilleuses aventures. Après les films de la gamme Avengers et les Batman de Christopher Nolan, une nouvelle saga X-men par Matthew Vaughn pourrait bien être la nouvelle valeur sûre des adaptations modernes de comics au cinéma.

"Nous avons en nous de quoi devenir de meilleures personnes.

-Nous le sommes déjà."

Charles Xavier face à Erik Lehnsherr

Comments

[Job]

De toute façon, même si dans les films X-men il y a des incohérences, perso je veux bien les accépter tant que c'est pas aussi débile et incohérent que Wolverine ait des trous dans le crâne!

[Faraday]

En effet , encore une incohérence ! Je sens que je vais me refaire la trilogie ce week-end , et risque d'en trouver bon nombre . Mais bon , ça n'enlève pas les qualités de X-Men : FC .

[Flavien Black]

L'une des incohérences n'est pas seulement à mettre avec X-Men 3 mais aussi dès le premier. Xavier parle de Cerebro à Wolverine ce dernier lui demande pourquoi il ne peut trouver Magnéto avec çà.
La réponse de Xavier : Il m'a aider à le concevoir.

Or dans First Class on sait que c'est ni l'un ni l'autre.

[Faraday]

je voulais dire Magneto : origins , pas magneto:origins , un smiley s'est interverti par erreur !

[Faraday]

Je sens qu'on tient un sujet qui va faire débat ;)
Personnellement j'ai bien apprécié le film , mais si je voulais résumer , je dirais : c'est un bon film de X-Men ( scénario , personnages , sujets abordés ) , mais pas un bon film sur les X-Men ( incohérence dans la continuité comics ou continuité cinéma , origines des persos remaniées , pouvoirs mutants remaniés aussi ). Il y a beaucoup à dire , en bien et en mal , mais cela reste un film à découvrir et à apprécier , c'est certain .
Juste à retenir que le film est pas mal centré sur Magneto , avec le background le mieux exploité , sa psychologie et ses idées bien détaillées , ce qui fait qu'on a presque droit à un Magneto:origins à l'intérieur de X-Men:first class . Et ça passe trés bien :)