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Un blog à propos des comics avec de vrais morceaux de super-héros dedans...
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3 avril 2009

Mythic 5ème épisode

Et non, je ne l'avais pas oublié ;)

Voici le 5ème épisode de la série sur laquelle avait bossé Natha Legendre :

Episode 5

Page 1 :

- case 1 : Panoramique large. La nuit commence à tomber sur la cours carrée du cloître du haut monastère au sommet du Mont St-Michel. Sous les allées couvertes, la mère supérieure, appuyée sur sa crosse d’évêque si particulière, fait quelques pas aux côtés de la curieuse femme vêtue d'écru, qui semble tout encadrer depuis l'incident. Elle porte dans une seule main, une petite mallette en aluminium et le curieux cylindre métallique. Se tenant juste à quelques mètres derrière elles, une nonne plus jeune, les suit en silence.

la mère supérieure : « Nous l’avons trouvée agonisante dans un des anciens cachots templiers sous la chapelle St-Aubert … »

la femme au capuchon écru : « … Je vous remercie pour avoir pris soin d’elle et de ne pas l’avoir jugée à son apparence si … peu commune ! »

- case 2 : Plan large. Au premier plan, les deux femmes ont marqué un temps d'arrêt pour se faire face et poursuivre leur conversation. La jeune nonne, rousse, au visage constellé de tâches de rousseur, les rejoint en toute discrétion.

la mère supérieure : « Si Dieu l’a faites ainsi, ce n’est certes pas à moi d’en juger … Mais pour ne rien vous cacher, lorsque nous l’avons découverte, j’ai pressenti la menace des ténèbres qui rôdait alentour … »

la femme au capuchon écru : « A parler franc, je ne suis pas ici que pour venir chercher mon amie … »

- case 3 : Zoom avant. En arrière d'elles, on distingue la porte principale du monastère, barrée par une nonne corpulente, où deux Mercandiers en uniformes d'interventions furtives patientent, armes d'assaut à la main.

la mère supérieure [off] : « … il n’est pas bien dur de deviner cela … au vu de l’accoutrement de vos compagnons ! »

la mère supérieure [off] : « je mettrais à votre disposition ce dont vous avez besoin pour éloigner le malin. Dans la mesure de ce qui s’avérera louable, bien entendu, jeune fille … »

- case 4 : Gros plan. Adèle enlève enfin son capuchon, probablement maintenant en confiance, révélant toute sa beauté maghrebine.

la femme au capuchon écru : « Je vous en remercie ma mère … »

la femme au capuchon écru : « Je me nomme Aïsha Adel-Sâdeq, mais on a coutume de m’appeler … Adèle ! »

- case 5 : Plan serré sur le bas de la robe de bure de la jeune nonne contre laquelle un superbe chat blanc vient ronronner.

Adèle [off] : « Les moines bénédictins avec lesquels vous usez de l’église abbatiale, vous ont-ils fait savoir que certains membres de leur communauté ont eu quelques mailles à partir avec ce que vous appelez … le malin ? »

- case 6 : Plan moyen sur l'autre allée voûtée de la cours carré où l'on voit plusieurs nonnes transporter péniblement un brancard sur lequel (probablement) Wyvern est amenée aux Mercandiers qui s'impatientent à la porte, afin de l’évacuer.

la mère supérieure [off] : « L’abbé m’a en effet fait savoir que certains novices avaient été éprouvés dans leurs convictions aujourd’hui et qu’ils prenaient maintenant du repos en la chapelle Sainte-Catherine … »

- case 7 : Plan moyen sur la mère supérieure qui invite Adèle, d’un geste courtois, à poursuivre leur chemin. Ils s’engagent à l’abri dans le réfectoire, alors que par la porte ouverte, on voit que la pluie commence à tomber. Le chat blanc les devance de quelques petits bonds.

la mère supérieure : «Je ne vous cacherais guère qu’ici, tout est mis en œuvre pour que moines et sœurs n’aient pas à interférer ni a se croiser en dehors des offices. »

Adèle : « Je comprends … »

Adèle : « Puis-je vous demander un endroit où poser mon matériel avant de poursuivre mes investigations ? »

- case 8 : Plan serré sur la mère supérieure, qui d’un sourire confiant montre un visage apaisé de par la présence de la curieuse femme vêtue d’écru qui dit se nommer Adèle, et marque un temps de pause pour la confier aux bons soins de la jeune nonne.

la mère supérieure : « Bien entendu … »

la mère supérieure : « Sœur Gabrielle, ici présente vous accueillera dans sa modeste cellule le temps qu’il vous sera nécessaire … »

la mère supérieure : « Maintenant, permettez-moi de me retirer dans mes quartiers. »

Page 2 :

- case 1 : Plan moyen. La jeune nonne guide Adèle au travers des colonnes du chauffoir pour la mener au chevet. Adèle, quant à elle, moins sereine, jette quelques coups d’œil méfiant autour d’elle.

Sœur Gabrielle : « On dit que les novices de l’Abbé ont eu affaire au démon en fin d’après-midi et que vous avez été envoyée par le Saint-Siège pour éradiquer le mal de notre monastère … »

Adèle : « Navré, mais je ne travaille pas pour une organisation aussi obsolète que le Vatican ! »

Adèle : « … et il est regrettable qu’on puisse prendre Wyvern pour un simple démon. »

- case 2 : Plan moyen en légère plongée. Arrivée devant la petite porte de l’austère cellule, Adèle, un brin méprisante, tend à la jeune nonne rousse, sa petite mallette tout en posant le curieux cylindre à ses pieds.

Adèle : « Je vous confie mon bagage … tachez d’en prendre soin ! » »

- case 3 : Plan serré sur la mallette que la sœur Gabrielle tient à plat à bout de bras. Adèle l’ouvre pour découvrir un énorme revolver ultra-perfectionné.

Sœur Gabrielle : « Oh mon dieu ! »

Sœur Gabrielle : « Mais qu’est-ce que ?? »

- case 4 : Zoom arrière. Sans même laisser plus de temps à la jeune sœur, Adèle, qui a rattrapé son curieux cylindre, s’élance arme au poing dans une des sombres coursives du monastère, à l’opposé du chemin qu’elles viennent d’emprunter.

Adèle : « Je vais rendre une petite visite aux novices de l’Abbé ! »

Adèle : « N’en soufflez pas un mot à

la Mère Supérieure

… »

- case 5 : Plan serré. Faisant une pirouette appuyée sur le mur, Adèle saute directement par une des ouvertures sans fenêtre du long couloir en pierre peu éclairé, sans même avoir l’air de savoir ce qui peut se trouver à l’extérieur.

- case 6 : Travelling. Comme un funambule hors paire, Adèle cours sur les tuiles des toitures des bâtiments du midi, avec pour seule compagnie, sous la clarté de la lune montante et les quelques gouttelettes de pluie, le magnifique chat blanc qui semble apprécier le jeu.

Adèle [off] : « la créature a déjà changé à deux reprises d’enveloppes corporelles … »

- case 7 : Plan serré sur Adèle qui emprunte la salle ouverte de la roue, comme un cambrioleur discret, pour descendre vers les étages supérieurs de la chapelle Sainte-Catherine.

Adèle [off] : « le plus logique, c’est qu’elle se soit emparée d’un des moines pour tenter de nous échapper. »

Page 3 :

- case 1 : Plan large en plongée extrême. Adèle s’est engouffrée dans les combles de la chapelle Sainte-Catherine. Elle escalade les veilles poutres de bois avec une agilité et un équilibre époustouflant. Sous elle, une messe est célébrée et les novices (ceux là même qui avaient fait office de garde rapprochée à l’Ankoo, mais libéré de son joug, maintenant) sont en prières aux paroles de l’Abbé.

Adèle [off] : « … si on part du principe qu’elle ne cherche pas autre chose qu’à nous échapper ! »

- case 2 : Plan serré en contre-plongée. Adèle, tête en bas, derrière une grande colonne de pierre, s’achemine vers le bas. Au premier plan, un novice semble quitter précipitamment les lieux en plein office.

Adèle [off] : « Ce que ce pays a de merveilleux, c’est que lorsqu’une quinzaine de moines sont sous l’emprise d’une force surnaturelle et qu’on retrouve une femme-reptile agonisante au pied du monument le plus touristique de France, on se retire pour célébrer une messe plutôt que de contacter les médias … »

- case 3 : Gros plan sur les bras du jeune moine, qui serre contre sa poitrine, un paquet de vêtements en lambeaux, tombant en bandelettes. Il a l’air apeuré, fuyant.

Adèle [off] : « … du coup, ça nous laisse toute latitude pour continuer notre traque et repérer nos proies avec une facilité … »

- case 4 : Plan moyen sur Adèle, tapie dans l’ombre d’un confessionnal, qui observe, arme au poing, le jeune moine à l’attitude suspecte, s’isoler dans une sacristie, serrant contre lui son précieux colis.

Adèle [off] : « … déconcertante ! »

- case 5 : Plan serré en légère plongée sur Adèle qui ouvre la porte de la sacristie pour suivre le jeune moine, en prenant soin de ne pas se faire repérer ou de ne pas faire grincer la porte.

- case 6 : Gros plan à ras du sol sur le chat blanc qui s’engouffre rapidement dans la sacristie en passant entre les pieds de la jeune femme.

Adèle [off] : « eh, mais ! … Saleté de bestiole !! »

- case 7 : Zoom avant. Sitôt passé le seuil, et malgré toute la discrétion déployée, Adèle manque de se faire assommer par un lourd chandelier de cierges, qu’elle esquive de justesse. Elle perd l’équilibre.

Adèle : « EH ! »

- case 8 : Plan large en contre-plongée. Adèle au sol, n’a pas le temps d’armer son revolver, car le jeune moine, agressif et déterminé, brandit de nouveau le chandelier au-dessus de sa tête pour tenter de porter un nouveau coup qu’il espère cette fois définitivement fatal.

le jeune novice : « Pourquoi me traques-tu mécréante ?! »

- case 9 : Plan moyen. Sans hésiter, Adèle, pourtant encore à terre, décoche un violent coup de pied dans l’abdomen du moine, qui sous l’impact, lâche son arme contondante improvisée.

Adèle [braillant] : « Je sais ce que TU ES ! »

Page 4 :

- case 1 : Zoom, avant. Adèle se redresse rapidement et vient plaquer avec violence le jeune novice contre le mur de la sacristie, faisant tomber les étagères de parchemins et les crucifix entreposés massivement en cet endroit. Elle a l'air furieuse de s’être fait surprendre avec autant de négligence.

Adèle [hurlant] : « Et tu vas me payer ce que tu as fait à mes amis, charogne !!! »

- case 2 : Plan serré. Adèle s'apprête à décocher un violent coup de crosse de revolver sur le crâne du jeune moine, terrorisé et en larmes.

le jeune novice : « … je … je suis innocent de tout .. »

- case 3 : Plan large. Alors qu'elle a deux doigts de commettre l'irréparable, l'abbé (bombant le torse) et les autres moines, alertés par le boucan, débarquent avec précipitation dans l'encadrement de la porte. Au premier plan, on distingue le chat blanc qui ronronne en se frottant contre le cylindre métallique qu'Adèle a laissé choir.

l’Abbé [élevant le ton] : « IL SUFFIT ! »

l’Abbé : « Je n’admettrais pas la violence en ce lieu ! »

- case 4 : Plan moyen. La mère supérieure, suivie de Gabrielle, surgissent à leurs tours, se frayant péniblement un chemin au travers des novices qui s’agglutinent les uns contre les autres, pour assister à la scène insolite.

la mère supérieure : « Grand Dieu ! »

la mère supérieure : « … il est heureux que sœur Gabrielle soit venue me prévenir au départ de votre escapade … »

- case 5 : Plan moyen sur Adèle, essoufflée, mais gardant une expression de haine et de rancœur, qui fait signe de la paume de sa main, de ne pas faire un pas de plus vers elle.

Adèle : « Gardez vos distances … »

Adèle : « Ce n’est pas un enfant de l’église comme vous tous … il est venu ici se débarrasser de son linceul machiavélique ! »

- case 6 : Gros Plan sur l’Abbé campant fermement, les bras croisés devant Adèle, qui, quant à elle, prend subitement une mine déconfite.

l’Abbé : « En effet, il n’est pas comme nous tous, c’est un héritier de la lignée de Saint Michel … »

l’Abbé : «et c’est de par sa pureté que j’ai exigé de lui qu’il vienne ici se défaire des vestiges de la bête ! »

Adèle : « … oooh merde ! »

- case 7 : Plan serré sur Adèle, confuse et sans excuse, qui baisse le regard devant les ecclésiastiques.

Adèle : « c’est … c’est une chance que ton chat m’ait trahie d’entrée de jeu, Gabrielle, car je m’apprêtais à l’éliminer … »

- case 8 : Gros plan sur le visage stupéfait de Gabrielle.

Gabrielle : « Le beau chat blanc n’est pas mon animal … il est apparu en même temps que votre amie la femme-reptile …  »

case (gros plan) insérée : sur la dalle grossière de la sacristie, repose, renversé sans ménagement, le curieux cylindre métallique que portait Adèle, lacéré de coup de griffes de félin.

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